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Interview 1/4

Interview de Sébastien Lambert, Directeur d’Alpharoc.

Quelles sont les qualités requises pour exercer dans les travaux spéciaux de forage ‐ minage ?

Travailler dans les travaux spéciaux requiert avant tout une certaine expertise technique qui permet d’évoluer aussi bien en carrière que dans des environnements plus complexes. Néanmoins, les relations humaines occupent une place prépondérante au sein de notre activité car, du fait de sa spécificité, nous fréquentons très souvent les mêmes personnes.

Quelle est la position d’EPC sur cette activité ?

Aujourd’hui, notre Groupe participe à l’élaboration de projets d’envergure en France, comme à l’étranger : chantiers autoroutiers, ferroviaires...

Quels sont les principaux atouts du Groupe en la matière ?

La richesse de l’éventail de nos prestations complémentaires au forage ‐ minage (clouage, pose de grillage, projection de béton..) constitue notre principal avantage concurrentiel. Notre capacité à élaborer des explosifs sur site est également un atout indéniable. Celui‐ci nous a notamment permis de remporter un appel d’offre sur l’île de la Réunion (où l’importation d’explosifs est interdite).

Y a t‐il un chantier auquel vous avez contribué qui vous a particulièrement marqué ?

Je pense spontanément à la mise en place de la déviation d’Ax les Thermes, pour laquelle nous avons miné 450 000 m3 de roche pour permettre l’excavation puis la réalisation de 46 000 ml de clouage à flanc de falaise, le tout en milieu urbain.

Quels moyens avaient été déployés pour mener à bien ce chantier ?

Nous avions utilisé 5 machines hydrauliques de forage équipées de profondimètre et inclinomètre, instruments indispensables à la réalisation d’un travail d’une telle précision. Au total, un ingénieur, un chef de chantier expert, deux mineurs confirmés et cinq foreurs auront été mobilisés pour l’occasion.

Aujourd’hui, quels sont les enjeux de votre métier ?

A l’échelle de notre métier, nous souhaitons démontrer que l’utilisation d’explosifs est l’énergie la plus efficace et la moins émettrice en Co2 pour les opérations de déroctage.

Comment voyez‐vous votre métier évoluer dans les années qui viennent ?

J’imagine que dans un futur proche, pour des raisons évidente de sécurité, toutes les entreprises de forage ‐ minage seront contraintes d’élaborer sur site les explosifs nécessaires à la conduite de leurs chantiers. Ce que nous faisons déjà aujourd’hui.

Interview 2/4

Interview de Florent Berthe, Responsable boutefeu d’EPC France

En quoi consiste votre métier de «boutefeu» ?

Concrètement, il s’agit de déclencher des explosifs disposés au préalable dans des trous prévus à cet effet.
On peut distinguer deux grands domaines d’application : les terrassements rocheux d’une part, la production de granulats routier en carrière d’autre part. Dans les deux cas l’objectif commun est de fragmenter au mieux la roche, tout en utilisant la quantité d’énergie la plus juste.
Chez EPC France, le boutefeu participe au transport, à la mise en place ainsi qu’à la mise à feu des explosifs.

Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier ?

L’énergie contenue dans 1 kg d’explosif est phénoménale. C’est pourquoi l’une des qualités fondamentale du boutefeu réside dans son aptitude à se concentrer sur ce qu’il fait. Les connaissances géologiques et l’expérience sont les autres atouts principaux.

Votre métier n’est pas quelque peu «hors du commun» ?

Effectivement, avec la fermeture des mines en France, le nombre de professionnels évoluant dans notre métier a considérablement diminué. En France, nous ne devons plus être qu’une centaine à exercer cette profession.

A quels dangers sont confrontés les boutefeux ?

Dans notre activité, les risques sont de deux natures : le risque d’explosion de charges ou amorces lors de manipulation et le risque lié au projections lors de l’explosion. Le premier est paré en respectant rigoureusement les consignes d’utilisation des explosifs, quant au second, plus important, il est limité autant que possible par le bouclage d’une zone de sécurité lors de chaque tir.

Comment devient‐on boutefeu ?

Il n’y pas de cursus établi, néanmoins tout boutefeu est détenteur d’un Certificat de Préposé au Tir (CPT) qui est un diplôme délivré par l’Education Nationale. Ensuite, une formation en interne est dispensée. Celle‐ci abouti à la délivrance d’un permis de tir qui délègue à l’opérateur la responsabilité de l’entreprise lors de la réalisation de tirs.

Y a t‐il un chantier auquel vous avez contribué qui vous a particulièrement marqué ?

Globalement, les images très spectaculaires de chantiers de démolition d’immeubles ou de ponts sont celles qui m’ont les plus marqué.

Interview 3/4

Interview de 2 opérateurs de ligne (EPC France)

Pouvez‐vous brièvement décrire ce métier ?

Notre métier consiste à conduire les unités de production d’explosifs industriels en ayant toujours à l’esprit la sécurité. Il s’agit de transformer des matières premières inertes en un produit explosif par un procédé continu.

Pour vous, qu’est ce que ce métier a de spécial ?

Ce métier n’est pas courant. Il n’y a que 2 sites de production en France. Le métier s’apprend sur le terrain. Il n’existe pas de formation scolaire. La formation consiste, entre autres, à développer les sens des responsabilités, la rigueur au travail et la sérénité.

Est‐ce un métier répandu en France ? dans le monde ?

Non, en raison de la spécificité du produit mais la conduite de process industriel est très répandue dans la chimie et dans l’agroalimentaire.

Quelles aptitudes doit montrer un opérateur de ligne ?

La rigueur, l’attention, le respect des procédures, l’autonomie et le contrôle qualité.

Quels sont les dangers auxquels vous êtes confrontés ? Quelles sont les précautions que vous devez prendre?

Nous sommes confrontés à tous les risques liés à l’utilisation des produits chimiques (chaleur, corrosion, explosion,….). Nous devons impérativement porter les équipements de protection individuels : lunettes, gants…

Quel est le parcours classique d’un opérateur de ligne ?

Après une formation sécurité et qualité, l’opérateur de ligne accompagné d’une personne expérimentée, démarre sur les postes les moins techniques. Les plus expérimentés peuvent conduire par supervision l’intégralité des installations.

Qu’apporte votre métier dans la vie de tous les jours ?

Notre métier nous amène à être plus vigilants et plus attentifs à la sécurité au quotidien.

Quelle est la place de l’environnement dans votre métier ?

Nous avons conscience en tant que personne et dans la pratique de l’importance de l’environnement. Nous mettons tout en oeuvre pour réduire le taux de rejets. L’entreprise vise l’ISO 14001 pour 2012.

Quelle est la place de la sécurité dans votre métier ?

La sécurité occupe la première place et nous sommes tous concernés sur le site y compris les entreprises extérieures.

Interview 4/4

Interview de Ray Keen, Directeur d’EPC UK

Pourquoi avons‐nous besoin de produire et vendre des explosifs commerciaux ?

Les explosifs représentent aujourd’hui le moyen le plus rentable et le plus efficace de casser la roche utilisée en construction. D’une part, nos produits répondent à une demande qui permet de faciliter la réalisation d’édifices publics ou privés, d’autre part, nos produits rendent possible l’extraction du sol des minéraux et sources d’énergie dont l’usage reste indispensable dans la vie de tous les jours.

Quelle est la stratégie du Groupe EPC ?

Le Groupe EPC a pris la décision stratégique de concentrer ses efforts et ressources sur certaines zones géographiques. Nous opérons aujourd’hui en Europe, notre marché principal (où nous comptons parmi les trois grands des explosifs civils) mais aussi en Afrique de l’Ouest (marché en expansion) ainsi qu’au Moyen Orient (où nous sommes l’un des premiers fournisseurs des Emirats Arabes Unis).

Quels atouts mettez-vous en avant ?

Notre Groupe, riche de plus d’un siècle d’expérience dans le domaine des explosifs, possède, telle une famille, de solides valeurs qui stimulent nos employés et fidélisent nos clients. Notre organisation et notre flexibilité nous permettent de répondre rapidement aux problématiques de nos clients en nous adaptant à leurs exigences les plus spécifiques.

Comment voyez‐vous l’avenir ?

Nous souhaitons offrir un service intégré global toujours plus performant afin que les utilisateurs en tirent une rentabilité optimale. Le Groupe EPC souhaite être encore plus près des besoins de ses clients, être réactif, et participer au développement de nouvelles techniques et nouveaux produits en Afrique de l’Ouest, au Moyen-Orient et en Europe.